13 Juin Conseils : Choisir son type de foyer
CONSEILS ET ASTUCES POUR CHOISIR LE MEILLEUR FOYER AU BOIS
Vous êtes tenté par un appareil au bois ou au gaz ? Pour vous guider, distinguons les choix du marché parmi les foyers encastrables, ceux à dégagement nul et les poêles.
Que ce soit pour enjoliver votre résidence par l’ajout d’un foyer ou d’un poêle, ou encore pour remplacer un foyer existant, vous voulez un appareil au goût du jour, alliant élégance et performance énergétique. Avant de vous rendre dans une boutique spécialisée et de consulter les sites internet des commerces, vous pouvez commencer votre réflexion en distinguant les trois options qui s’offrent à vous.
Comment choisir le meilleur foyer au bois ?
Choisir le meilleur foyer est une décision cruciale pour votre confort et la chaleur de votre maison. Entre les foyers à gaz et ceux au bois, les options sont nombreuses et il est essentiel de faire un choix éclairé. Voici un guide pratique pour vous aider à naviguer dans les différentes options disponibles sur le marché.
Le foyer à dégagement nul
Vous rêvez d’un beau foyer, mais votre maison n’a pas de cheminée ? Le foyer à dégagement nul vous permettra de réaliser votre projet. En effet, ce type de foyer est utilisé dans des demeures où il n’y a aucune installation de foyer. Vous avez simplement besoin d’un mur, qui peut soit donner sur l’extérieur de votre maison, soit être un mur intérieur qui donne sur une autre pièce. Pour être plus précis, « dégagement nul » signifie que l’on n’a pas besoin d’espace d’éloignement entre le foyer et le mur. L’appareil peut donc être placé près d’un matériau combustible comme le gypse. Selon l’emplacement de l’appareil dans la maison, le tuyau d’évacuation sortira directement par le mur ou montera pour sortir au toit, selon les contraintes du combustible choisi. Les foyers à dégagement nul, au bois ou au gaz offrent une excellente flexibilité d’installation. Alors, choisissez le vôtre, faites-le installer par un professionnel qualifié et finalisez la déco à votre goût ! Vous n’aurez par la suite qu’à bien en profiter.
Foyer encastrable
Le foyer au gaz encastrable est un caisson que l’on insère dans un foyer de maçonnerie afin de transformer le foyer au bois déjà existant et peu performant. Plus précisément, l’encastrable au gaz, tout comme un encastrable au bois, est un caisson en métal que l’on installe dans la cavité existante du foyer. Cette opération transforme votre vieux foyer non certifié en un foyer performant. Quant au look, le foyer encastrable ressemble en tout point à n’importe quel autre foyer et vous aurez l’embarras du choix, car l’industrie a énormément évolué et propose des appareils de toute beauté mis en valeur par votre déco personnalisée.
Le poêle
Traditionnellement, qui dit poêle à bois pense à celui du sous-sol, qui sert principalement à chauffer. Toutefois, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui le poêle qui est donc sur pattes par opposition au foyer, qu’il soit au bois ou au gaz, comporte de nombreux avantages. D’abord, il est souvent moins cher d’installer un poêle puisque vous n’avez pas de travaux de finition à effectuer par la suite. Le deuxième avantage et non le moindre, c’est que ces poêles sont maintenant beaucoup plus beaux qu’avant. En effet, le poêle revient à la mode et nous pouvons dire merci aux manufacturiers qui ont su innover pour leur donner des looks au goût du jour, par exemple en proposant des lignes épurées à la Scandinave. Les poêles figurent désormais parmi les appareils haut de gamme et sont prisés par les professionnels du design.
Les poêles à bois certifié EPA ?
Vous savez désormais comment distinguer les trois types d’appareils et faire le meilleur choix. Ainsi, vous pourrez tirer le maximum de votre foyer au bois. En effet, chauffer efficacement au bois implique un transfert de chaleur optimal tout en minimisant la sortie de fumée. Au Québec depuis 2009, seuls des appareils certifiés par un organisme reconnu, soit l’EPA (Environmental Protection Agency, aux États-Unis) ou la CSA (Canadian Standards Association), peuvent être vendus au Québec. Si votre appareil est âgé de plus de 20 ans, il y a fort à parier qu’il n’est pas certifié. Vérifiez la plaque d’homologation. Notez toutefois que certains sont « exempts EPA » et sont aussi permis au Québec. Les appareils certifiés réduisent d’au moins 94 % les émissions de particules fines dans l’atmosphère. Pour ceux qui seraient tentés de recycler leur vieux poêle et de l’installer au chalet ou encore de le vendre, sachez qu’il est interdit de vendre tout appareil non certifié.
Une fois, votre choix de foyer fait, vous pouvez maximiser l’efficacité de votre foyer au bois
Avant de commencer à opérer efficacement votre système, assurez-vous qu’il est installé sécuritairement. Cela implique la vérification des dégagements de l’appareil de tout matériau combustible, du conduit de raccordement avec les murs et les plafonds combustibles. Assurez-vous également que la cheminée est adéquate pour le chauffage au bois, qu’elle est propre et en bon état. L’installation doit être faite par une entreprise détenant la licence de la RBQ exigée, soit la sous-catégorie numéro 10. Par ailleurs, pour toute vérification et pour l’entretien de l’appareil (ramonage professionnel), faites affaire avec un membre de l’APC, qui en plus de détenir les licences obligatoires selon le type de travail, est en affaires depuis au moins deux ans. De plus, c’est un professionnel qui a réussi les formations sur le chauffage à combustible solide et possède une couverture d’assurance d’au moins 2 millions de dollars.
Un feu chaud et vif
Un feu chaud et vif permet de libérer la plus grande partie de l’énergie du bois et de la transformer en chaleur. La turbulence dans les flammes crée le bon mélange entre les produits de combustion et l’air. La chaleur extrême favorise les réactions de combustion permettant de brûler plus proprement. Donc, pour tirer le maximum de votre appareil, on doit voir une flamme jusqu’à ce que le bois soit réduit en charbon.
Il est difficile, voire impossible de faire brûler efficacement du bois mouillé ou humide. Le bois de chauffage doit être coupé, fendu et empilé à l’abri des intempéries au printemps pour être prêt à brûler à l’automne. Le bois très dense comme le chêne, combiné à un climat très humide, peut nécessiter une période de séchage plus longue. Le bois de chauffage devrait être coupé à peu près 200 mm (4 po) plus court que la plus petite partie de la boîte à feu de l’appareil. Lorsque séchés correctement, les morceaux présentent des fentes profondes au niveau du grain et ne pétillent pas en brûlant.
Raviver le feu
Ajouter du bois dans l’appareil produit le plus de fumée. En effet, le bois ajouté étant plus frais, il attire la chaleur loin des flammes. Pendant cette étape, les registres de l’appareil devraient être ouverts au maximum afin de favoriser la combustion en apportant plus d’air au feu. Soyez rassuré, même si l’on pense qu’agir ainsi laisse échapper beaucoup de chaleur par la cheminée, cette « perte » n’est pas du gaspillage. Cette chaleur qui s’échappe de la cheminée produit un fort tirage et aide à la conserver propre en éliminant la créosote qui pourrait s’y être déposée au cours du feu précédent. Débuter par un feu vif permet d’évacuer l’humidité du bois tout en formant une couche de charbon sur les morceaux. Cette couche de charbon aide à diminuer le taux de décomposition du bois en fumée. Une fois que cette couche de charbon est formée, l’approvisionnement d’air de combustion peut être réduit pour stabiliser celle-ci.
Combustion efficace et prolongée
Même avec un vieil appareil au bois conventionnel, il est possible de produire un feu raisonnablement efficace pour se chauffer durant toute la nuit. Le but est de permettre à l’appareil de produire de la chaleur durant une longue période. Pour y arriver, placez le charbon à l’avant de la boîte à feu ou à proximité des registres. Cela empêchera la nouvelle charge de bois de brûler par en dessous. Rapprochez et empilez ensuite les bûches au fond de la boîte à feu. Ces bûches brûleront lentement et fourniront de la chaleur toute la nuit. Enfin, ajoutez un ou deux plus petits morceaux de bois sur le charbon. Ces morceaux brûleront rapidement et aideront à former une couche de charbon près des plus grosses bûches. Une fois, la couche de charbon formée, réglez le contrôle d’air pour une combustion prolongée. Les registres ne doivent pas être trop fermés. Pour une combustion efficace, une flamme doit être présente jusqu’à ce que le bois soit réduit en charbon. Si votre bois de chauffage est correctement séché, mais que vous avez encore de la difficulté à réaliser une combustion prolongée sans créer une fumée dense dans la cheminée, la cause est probablement attribuable à votre appareil. Vous devriez sérieusement songer à le remplacer par un nouvel appareil plus efficace.
Comment choisir l’essence pour son foyer au bois ?
Plusieurs essences sont à considérer lorsqu’on achète notre bois de chauffage.
Les plus utilisées sont le hêtre, le chêne, le frêne, le bouleau et différents arbres feuillus.
Quelle essence choisir et comment obtenir du bois sec pour faire le plus beau feu ?
Une belle variété
- Les mélanges d’arbres à feuilles : ils fournissent des essences de bois léger à écorce fine qui permettent un embrasement facile. Ils sont habituellement utilisés pour les feux d’ambiance.
- Le bouleau : il s’agit d’un bois mi-dur à écorce fine qui s’embrase facilement. Il peut être utilisé dans les poêles à bois à une haute température ainsi que dans les foyers.
- Le frêne : bois dur à écorce fine qui s’embrase facilement, surtout si on le mélange avec un peu de bois léger. Il convient très bien aux poêles à bois, car il fournit de la chaleur sur une longue durée. Attention : certaines municipalités sont aux prises avec l’insecte ravageur de frêne appelé l’agrile du frêne. Vérifiez la réglementation municipale.
- Le hêtre : bois dur à fine écorce qui peut être difficile à allumer. On recommande donc d’utiliser du petit bois provenant d’un arbre léger pour l’allumage. Tout comme le frêne, le hêtre convient aux poêles à bois, car il fournit de la chaleur sur une longue durée.
- Le chêne : bois dur à l’écorce épaisse avec lequel il peut être difficile d’allumer un feu. Ainsi, il peut être judicieux de l’utiliser en même temps que le bois léger. De plus, sa combustion ne sera optimale qu’avec beaucoup d’air.
Comment faire le meilleur choix pour son foyer au bois ?
La réponse est toute simple : tout dépend de vos besoins. Utilisez-vous le bois comme moyen de chauffage principal ou si vous allumez un feu seulement lorsque vous désirez créer une ambiance par un beau soir d’hiver ? Dans le premier cas, vous privilégierez un bois lourd tel que, par ordre d’importance : le hêtre, le chêne, le frêne, l’orme, l’érable et finalement, le bouleau. Plus le bois est lourd, plus son pouvoir calorifique est important et plus longtemps, il brûle. Dans le deuxième cas, vous utiliserez un bois léger tel que, par ordre d’importance : le saule, l’aulne, le tilleul et enfin, le peuplier. Le bois léger s’enflamme plus facilement, mais sachez que vous devrez en rajouter plus souvent, car il brûle aussi plus rapidement.
Mon beau sapin… Non ! Il ne faut absolument pas utiliser les bois résineux tels que le sapin ou l’épinette, car ces derniers laissent échapper des résidus pendant la combustion qui encrassent alors la cheminée de dépôts de créosote. Danger, danger, danger !
Comment reconnaître un bois sec ?
Le bois de chauffage ne doit pas renfermer plus de 20 % d’humidité, car l’eau contenue dans le bois ralentit la combustion et favorise la production de fumée et de créosote, en plus de tacher la porte en vitrocéramique que l’on retrouve sur les poêles à bois. Remarquez que lorsque vous la soulevez, une bûche sèche est plus légère. Vous verrez aussi que sa couleur est plus foncée et que le bois est fendillé. Et lorsque vous frappez deux bûches sèches l’une contre l’autre, elles sonnent creux. Les aînés se souviendront du temps où lorsque le chauffage au bois était monnaie courante, on pouvait voir sur les terrains des habitants de la campagne de nombreuses rangées de bûches bien cordées séchant au soleil tout l’été. Le principe n’a pas changé. Achetez votre bois au printemps en vue de l’utiliser l’hiver suivant. Plus encore, les puristes l’achèteront deux ans à l’avance et effectueront une rotation. Une fois acheté, empilez votre bois sur des « 2 x 4 » ou sur des piquets de cèdre pour qu’il ne touche pas le sol. Installez une toiture sur le dessus pour le protéger de l’accumulation d’eau, et le tour sera joué.
Trucs de pro
Achetez autant du bois dur que du bois léger, utilisez ce dernier pour démarrer votre feu et entretenez-le avec du bois lourd.
On ne brûle que du bois, il existe de nombreux matériaux que vous ne devez pas faire brûler dans votre poêle à bois ou votre foyer, car ils sont nocifs autant pour l’homme que pour son environnement. Le bois contenant de la peinture, de l’huile ou de la laque. Les déchets ménagers tels que les cartons de lait, les boîtes d’œufs, le plastique, les magazines ou les publicités.
Les débris de construction contenant clous et vis, ainsi que les restes de panneaux de MDF ou de gypse.
Même si vous pensez ne pas vous faire prendre, sachez que la fumée qui se dégage de votre cheminée parle contre vous. En effet, si vous faites brûler un matériau non approprié, la fumée qui s’échappera au-dessus de votre toit sera sombre, épaisse et malodorante alors qu’elle devrait être blanche ou presque transparente. Évidemment, cette fumée est chargée de polluants nocifs pour l’environnement et est très désagréable pour votre voisinage. Quand on le sait, pourquoi ne pas suivre les recommandations et être à la fois un bon citoyen et un bon voisin ? Pour plus de conseils et astuces, contactez-nous.